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Le théâtre : la pédagogie la plus efficace pour réussir sa prise de parole

Personne qui se forme à la prise de parole

Qu’il s’agisse du JT de 20H et des millions de paires d’yeux braqués sur le présentateur, de l’animation d’un colloque de fin d’année ou d’une réunion, ou encore d’un entretien de mobilité nécessitant de convaincre que l’on est THE ONE, les opportunités de prise de parole sont nombreuses, les enjeux différents et pourtant, l’idée de s’exprimer en public peut rendre la bouche sèche.

Si on vous dit “prise de parole en public”, à quoi pensez-vous en premier ?

 

Il est fort à parier que vos viscères commencent à faire des nœuds. En effet, selon plusieurs études, 75% (oui, 75% !) des personnes souffriraient de glossophobie, c’est-à-dire la peur de parler en public. Rendez-vous compte : cette peur arrive avant l’agoraphobie ! Avant d’explorer les formes et les sources de nos peurs, soyez rassuré·e : les surmonter, intervenir et exceller à l’oral est possible !

Le théâtre est LE moyen le plus efficace pour gagner en aisance lors de ses prises de parole professionnelles.

Plusieurs techniques, plus traditionnelles, permettent l’apprentissage et la maîtrise de la prise de parole.  Mais le théâtre est de loin le plus pertinent tant il y a en commun entre une personne sur le point de prendre la parole en public et les comédien·nes sur scène. 

Voyons comment nous pouvons nous inspirer des techniques du comédien en découvrant ses points communs :

Puis, observez un mime : chacun de ses mouvements, chacune de ses expressions faciales, raconte une histoire, une émotion. Il en va de même pour tout·e collaborateur·ice qui devra s’en inspirer et incarner une posture congruente.

  • Jouer la comédie, improviser, imaginer des personnages sont autant de compétences qui développent la spontanéité, la créativité et l’authenticité dont nous avons besoin pour être mémorable lors de nos interventions orales !
  • Un·e comédien·ne ou un·e orateur·ice n’est rien sans un public ! Nous nous connectons à lui pour partager une émotion et allons puiser dans son énergie pour briller. En comprenant les émotions et les réactions de son auditoire, les orateur·ices peuvent mieux se connecter à lui.
  • Le trac est envahissant, voire paralysant. Qui n’a pas foncé aux toilettes ? Perdu ses mots ? Le vide intersidéral. Mais bonne nouvelle, des techniques permettent aux comédien·nes les plus anxieux·se de gérer leur stress et de faire de la scène un magnifique terrain de jeu
  • En portant notre attention sur nos partenaires de jeu, nous développons une excellente écoute active, qui nous sert également pour se connecter à notre auditoire. 

Un dernier conseil : Commencez petit, répétez et allez-y crescendo ! L’excellence s’atteint avec l’entraînement !

Pourquoi a-t-on si peur de prendre la parole en public ? 

→ Ce qui vient probablement spontanément est la peur du jugement ou la peur d’être critiqué·e. C’est pourtant un aspect parfaitement normal de notre vie. Cela devient problématique lorsque cette anxiété est si grande qu’elle nous coupe de notre environnement. 

Comme nous l’expliquons souvent lors de nos formations, notre jugement peut être biaisé. Nous imaginons, sans preuve, que l’autre pense des choses de nous qu’il n’a jamais pensées.  

Cette peur est renforcée par notre dialogue intérieur : “Je suis nul·le pour prendre la parole”. “On va se moquer de moi”. “Je vais bégayer”. Et bien figurez-vous que la pensée positive dans ce cas, ça marche. 

Le saviez-vous ?

Amy Cuddy est une psychologue sociale reconnue pour son étude sur la « posture de pouvoir ». 

En 2010, elle a mené une expérience où les participants adoptaient des postures corporelles puissantes ou faibles pendant deux minutes. Les résultats ont montré une augmentation de la testostérone (confiance) et une diminution du cortisol (stress) chez ceux adoptant des postures de pouvoir. Cela suggère que le langage corporel peut influencer la confiance en soi. 

→ Certains individus craignent de se juger eux-mêmes sévèrement, anticipant une auto-évaluation négative après la prise de parole.

→ Être au centre de l’attention, avec les regards fixés sur soi, peut être inconfortable pour certaines personnes, en particulier si elles sont sensibles au regard des autres.

→ La peur de l’échec peut aussi nous empêcher, encore plus si nous manquons de confiance en nous et nous estimons faiblement. Certains d’entre nous ont tendance à se critiquer eux-mêmes de manière excessive et ont peur de ne pas être à la hauteur de leurs propres standards. 

→ “Comment va réagir l’auditoire ? Quelles questions me seront posées ? Et si… et si… “ La peur de l’inconnu peut naturellement nous faire craindre de perdre le contrôle de la situation.

→ Des expériences antérieures de prise de parole en public difficiles ou embarrassantes peuvent créer des associations négatives. Mais le passé est passé et rien, jamais, n’est exactement semblable.

 

Pour toutes ces raisons, s’exprimer en public peut déclencher des réponses physiologiques associées directement à l’anxiété : accélération du rythme cardiaque, transpiration excessive, tremblements, rougissements, etc… Attention au cercle vicieux : observer ses propres réactions peut dans certains cas renforcer l’anxiété.

Bref. Beaucoup (beaucoup. beaucoup) de peurs nous privent d’une expérience réussie.

(T’es gentille, Bianca, mais une fois qu’on a dit ça, que se passe-t-il ?

Et bien…

…on s’attaque à ce qui est “attaquable” ). 

Certaines peurs ancrées ne se régleront pas grâce à 1 journée de formation (quoique nous voyons parfois de réelles prises de conscience !). Pourtant, il existe une variété de pratiques pour faire d’une prise de parole un moment de plaisir, de partage, d’impact, de reconnaissance de ses pairs.

 

Quels sont les critères d’une prise de parole réussie ?

Le fond et la forme du discours comptent évidemment :

→ Le message est clair, concis et facile à comprendre. C’est un point important que l’on a tendance à négliger ! Les termes techniques, le jargon ou les acronymes peuvent désengager notre auditoire. 

→ Lié au point précédent, le discours doit être adapté au niveau de connaissance, des préoccupations, des attentes… du public.

→ Le discours est structuré. Son déroulé est logique avec une introduction claire, un développement structuré et une conclusion percutante. N’oublions pas les transitions !

→ Pour convaincre que nous sommes aussi percutant·es qu’Aristote, nous apprécions particulièrement la technique de l’Art oratoire dont il est l’auteur. En voici les 3 piliers

  • Logos : apporter des faits, des données précises, des raisonnements logiques
  • Pathos : raconter des histoires, utiliser des métaphores
  • Ethos : convaincre de notre légitimité sur le sujet abordé.

→ L’intervention est préparée et le sujet est maîtrisé. Nous sommes ainsi prêt·e à répondre aux questions potentielles. La préparation permet de booster notre confiance en nous et de s’adapter aux imprévus

mais l’attitude compte tout autant !

→ Si la communication verbale est importante, la communication non verbale et paraverbale ne doit être négligée sous aucun prétexte !

« Ce que vous êtes résonne tellement fort à mes oreilles que je n’entends pas ce que vous dites. » – Ralph Waldo Emerson

Le théâtre, un environnement d’apprentissage positif et encourageant.

La confiance en soi donne de la crédibilité au discours. L’intervention doit être conduite avec assurance mais sans arrogance ! 

→ Trouvons notre style : l’expression des idées est plus impactante lorsqu’elle est faite de manière authentique

Et, enfin, comme pour toutes présentations, souvenons-nous que : 

→ Un temps a été alloué à la présentation et doit être respecté pour garantir la concentration et l’engagement de l’auditoire jusqu’à la fin. Il est souvent bien utile -et attendu- de prévoir un temps d’échange en conclusion.

→ Vous n’êtes pas seul·e ! Vous pouvez vous appuyer sur votre public en créant de l’interaction. Posez des questions, encouragez les commentaires !

→ Si des supports visuels sont nécessaires, ils doivent être clairs, pertinents et ne doivent pas submerger l’auditoire d’informations.

Et enfin, les réactions de l’auditoire sont un excellent indicateur qui permet d’ajuster le discours en conséquence. Soyons attentifs !

Nous sommes ce que nous répétons chaque jour. L’excellence n’est alors plus un acte, mais une habitude. Aristote.

Si vous aviez un doute, la prise de parole peut s’apprendre à distance ! l’approche de Nancy Duarte particulièrement intéressante.